
Du Pic du Midi à l’Antarctique en passant par nos rivières et nos océans, c’est officiel, le plastique se retrouve absolument partout. Preventing Plastic Pollution s’attaque à la pollution existante par ses actions de nettoyage mais tente aussi de mieux comprendre comment nous pouvons développer des solutions efficaces à court et long terme. L’une des problématiques récurrentes et qui domine les grands titres dans la presse, est celle des microplastiques.
Lors de nos actions de ramassage, nous retrouvons une grande quantité de plastique déjà en cours de dégradation. Que ce soit une fibre synthétique, un bloc de lego ou un paquet de chips, ce processus de dégradation, qui peux prendre des centaines d’années, présente un énorme problème : comment récupérer ces plastiques une fois qu’ils sont devenus microparticules. C’est d’autant plus problématique que nous les retrouvons également dans l’air et dans les profondeurs de nos océans ? Malheureusement, pour l’instant, la récupération des microplastiques dans l’environnement aquatique est quasi-impossible.
La meilleure solution reste donc de réduire tous les plastiques qui font partie notre quotidien, si l’on ne peut pas les refuser.

Il est temps de changer ses habitudes, d’apprendre à aimer et réinventer sa garde-robe, et adopter des gestes qui s’inscrivent dans une démarche de consommation plus réfléchie et circulaire. Ainsi nous devons tendre à limiter la quantité de plastique qui pourrait se retrouver dans l’environnement aquatique.
Au sein du projet, nos partenaires scientifiques réalisent des suivis de la contamination microplastique sur l’ensemble des bassins versants. En rade de Brest et en baie de Douarnenez, une campagne d’échantillonnage menée par le CNRS, l’EPAB, Labocéa et le PNMI se poursuit pour déterminer le niveau de contamination et caractériser les différents types de plastiques en présence. Dans les laboratoires, les chercheurs de l’Ifremer (France) et de la Queen Mary University London (UK) mènent des études sur les impacts écologiques sur les différents milieux et organismes aquatiques.
S’ajoutent aux actions de recherche, des campagnes de sensibilisation auprès des scolaires, des industries, et du grand public, comme par exemple un « atelier Microplastiques , d’où viennent-ils ?» mené par LABOCEA, ou encore le travail de l’Epab (Syndicat mixte établissement public de gestion et d’aménagement de la baie de Douarnenez) sur le développement d’un guide de fabrication pour filtre à machine à laver.
Voici quelques actions pour commencer à réduire son empreinte plastique :
Fibres synthétiques : on peut s’attaquer à la problématique des fibres textiles à plusieurs niveaux :
- Lors d’un achat, en réduisant sa consommation de vêtement et en favorisant l’économie de seconde main, comme la fripe et le vintage.
- En minimisant l’impact des fibres générées par le lavage. Selon une étude de l’université de Plymouth, un lavage peut larguer jusqu’a 700,000 microfibres dans les eaux de lavage.
Le vrac : un des objectifs de La convention citoyenne pour le climat est de « limiter le suremballage et l’utilisation du plastique à usage unique en développant le vrac et les consignes dans les lieux de distribution”. En Angleterre, certaines grandes surfaces commencent à tester le vrac à plus grande échelle, et les épiceries zéro déchet se trouvent de plus en plus facilement, mais si vous n’avez pas accès à l’un de ces commerces, il existe aussi des options en ligne. On y retrouve de tout, des pâtes aux produits ménagers.
Mobiliser sur votre lieu de travail : que ce soit par des initiatives de sensibilisation ou des actions plus concrètes comme l’installation de fontaine à eau (sans les petits gobelets) pour encourager l’utilisation de gourde, Preventing Plastic Pollution a développé des outils et des ressources pour aider les entreprises à s’approprier la problématique du plastique sur le lieu de travail.